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Sous l’effet de la crise sanitaire, on observe aujourd’hui une accélération des révolutions récemment engagées au sein de la fonction Achats. Du rééquilibrage de la mondialisation par le recours à des modes de production plus responsables à la nécessité de poursuivre la digitalisation des achats et le sourcing de l’innovation fournisseurs pour plus de compétitivité, c’est tout un métier qui bouge. Pour autant, les acteurs de la fonction sont-ils prêts pour les achats de demain ? C’est la question que Michael Page et le Conseil National des Achats (CNA) ont posé aux professionnels concernés pour tenter de décrypter l’avenir d’une fonction plus que jamais stratégique pour les directions d’entreprises.
La fonction Achats s’est toujours montrée agile en s’adaptant constamment aux changements et aux risques qui se multiplient, en sécurisant les approvisionnements et en participant activement à la compétitivité de l’entreprise. Avec la crise, elle s’est encore recentrée sur la compréhension et la prise en compte des aspirations des consommateurs finaux, qui recherchent aujourd’hui des produits plus vertueux et respectueux de l’environnement et des droits humains. Selon l’étude Michael Page en partenariat avec le Conseil National des Achats (CNA)*, la politique d’achats responsables est d’ores et déjà une réalité pour 60% des Acheteurs.
En pratique, mener une politique d’achats responsables implique un coût et peut représenter un frein budgétaire, surtout pour les petites structures : formation des collaborateurs, impacts sur les coûts globaux de la supply chain, qui se déclinent sur l’ensemble du réseau fournisseurs, etc. Malgré cet aspect, depuis la crise sanitaire, nous constatons que les achats continuent à évoluer vers le respect des valeurs sociétales, en cohérence avec les valeurs souhaitées par la population. Et c’est positif, car la RSE représente un formidable levier de développement pour les entreprises .
Sébastien Perdereau, Practice Manager chez Michael Page.
On constate parallèlement un « retard à l’allumage » concernant la digitalisation de la fonction. En effet, alors que l’accélération du digital est devenue une réalité au sein des entreprises, plus de la moitié des répondants (56%) déclarent qu’aucun projet de digitalisation des achats n’est mis en place dans leur organisation (analyse de données, automatisation et robotisation, intelligence artificielle et IoT).
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Voici ce que répondent plus de la moitié des Acheteurs (54%) qui ont conscience que la digitalisation sera l’axe de développement prioritaire pour les organisations de demain. Les compétences digitales seront logiquement les plus convoitées dans les années à venir (54% des répondants). La priorité est donnée au sourcing de l’innovation (53%), notamment pour les profils confirmés qui peuvent exprimer une approche Business Partner à travers la détection et la promotion de l’innovation des fournisseurs.
Aujourd’hui, les achats responsables sont une réalité dans 72% des organisations de plus de 1000 personnes. Dans les plus petites structures (moins de 500 personnes), cette pratique apparaît moins avancée et n'est une réalité que pour 45% des répondants. Cet aspect de la fonction sera inéluctablement amené à se développer dans les mois et années à venir, raison pour laquelle 50% des répondants estiment que les achats responsables sont une compétence à acquérir pour rester attractif sur le marché.
Alors que la position clé de la fonction n’est plus à démontrer, les Acheteurs souffrent d’un manque de considération de la part des autres directions. Ils sont d’ailleurs 53% à penser que le Directeur des Achats de demain devra être à même de mettre en avant la contribution de ses équipes à la création de valeur par l’entreprise.
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Les profils techniques restent au cœur d’une guerre des talents, malgré le « coup d’arrêt de la crise » en 2020. La gestion des talents Achats demeure ainsi une question essentielle, notamment parce que la fonction est caractérisée par des enjeux de mobilité très forts. L’étude révèle en effet que 50% des Acheteurs ont changé de poste au cours des deux dernières années. Malgré ce constat, seuls 29 % des répondants constatent que leur organisation a mis en place un programme de gestion des talents. Outre le salaire, les changements de postes sont systématiquement motivés par la recherche d’un contenu de poste plus intéressant, quel que soit le niveau d’expérience. Les profils les plus juniors (65%) et confirmés (54%) cherchent à concilier intérêts des missions et qualité de vie au travail alors que les Acheteurs plus expérimentés privilégient la localisation et l’accessibilité au lieu de travail.
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* Etude réalisée en partenariat avec le CNA, entre juin et septembre 2020, auprès de 622 spécialistes des Achats.
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