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L’année 2023 est marquée par un contexte inflationniste sans précédent et par la poursuite du conflit Ukrainien qui continue à affecter fortement l’économie mondiale et française. Sur un an, selon une estimation réalisée par l’INSEE, les prix à la consommation ont augmenté de 4,8%. Pour autant, l’Europe a évité de justesse la récession et se trouve être plus résiliente que prévu, grâce en partie à un plan de relance massif déclenché après la pandémie. La Commission européenne a révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour cette année, avec une estimation de 1% pour la zone euro. Le scénario du pire ne s’est donc pas produit, et les résultats économiques sont nettement plus positifs que ce qu'attendaient les experts à l'automne 2022, qui tablaient alors sur une croissance de 0,3%. Tous les pays de la zone euro devraient échapper à la récession cette année, et le taux de chômage historiquement bas en est un des facteurs clés. Pour la France, la croissance se maintiendrait à 0,5% en 2023, et devrait atteindre 1,4% en 2024.
En dépit de cette perspective optimiste, les difficultés de recrutement sont toujours très prononcées cette année. Selon la DARES, il y avait 350 800 emplois vacants au 1er trimestre, un chiffre qui illustre le dynamisme d’un marché conjugué à une forte pénurie de compétences, créant une vive tension dans l’emploi.
Malgré un contexte économique sous tension, l'emploi salarié a continué à progresser au premier semestre en France. Selon l’INSEE, le marché du travail a créé 45 000 emplois au premier semestre 2023, porté notamment par le secteur tertiaire marchand et, fin 2022, l'emploi salarié privé se situait 5,6% au-dessus de son niveau de fin 2019 (+ 1,1 million d'emplois). La tendance est cependant de moins en moins soutenue et le rythme de créations d'emplois marque un peu le pas : la progression au quatrième trimestre 2022 était près de deux fois inférieure à celle du troisième. L'emploi salarié industriel a lui ralenti modérément et le tertiaire non marchand tout comme le secteur public sont restés stables. Par ailleurs, le secteur du commerce de détail enregistre une chute des emplois en 2022. Une publication de la DARES indique une baisse de - 0,5% sur un an, un recul qui contraste avec la bonne santé globale de l’emploi (+ 1,2%) sur la période. Plombé par l’inflation et les achats en ligne, le secteur se confronte à la baisse de pouvoir d’achat des clients et à la montée de l’e-commerce.
Les offres publiées entre janvier et juin 2023 ont décliné de 6,1 %, par rapport à la même période en 2022*
*Jobfeed et Market Insight, passant de plus de 7 millions d’emplois à 6, 5 millions.
Cette tendance reflète des rattrapages qui ont été effectués essentiellement l’an dernier et illustre un contexte économique conjugué à l’inflation, qui pousse désormais les entreprises à être plus vigilantes dans leurs recrutements. Sans surprise donc le secteur de l’informatique connait une baisse de 16%, l’industrie enregistre une légère décroissance de 0,6%, la finance et les assurances constatent une déflation de 16% et le transport et la logistique observent un déclin de 3%. La recherche de professionnels de santé connait aussi une régression de 12%. Cette nouvelle donne d’un marché incitant à la prudence, s’accompagne tout naturellement de nouveaux enjeux et défis à relever pour l’année 2024.
Le marché de l’emploi est façonné par la confirmation de certaines tendances d’une part, telles la transition environnementale et son incidence sur les compétences et la formation ou encore l’inclusion des talents seniors, et des opportunités nouvelles ou mutations du marché d’autre part, comme l’avènement de l’IA ou la réinitialisation du rapport au travail chez les candidats. Dans cette nouvelle édition de notre étude de rémunérations, quatre priorités pour l’année à venir ont été identifiés :
Mouvement mondial visant à promouvoir des pratiques environnementales et économiques durables afin de répondre aux défis de la croissance démographique et du changement climatique, la révolution verte implique la mise en place de compétences et de métiers nouveaux ou en mutation, qui répondent aux besoins du développement durable : l’agriculture biologique, la gestion des déchets, la production d'énergies renouvelables, la gestion de l'eau, la restauration écologique ou encore l’urbanisme durable, en sont quelques illustrations phares.
L’atteinte d’objectifs climatiques plus ambitieux devient une mission collective urgente, qui requiert la convergence des efforts de tous les acteurs de l’économie. La France et l’Union Européenne sont d’ailleurs conjointement engagées pour atteindre la neutralité climatique à l'horizon 2050. Dans cette optique vertueuse, la transition écologique s’invite progressivement dans les démarches de transformation des organisations, accélérant la part des « talents verts » dans la main-d'œuvre mondiale.
Les compétences vertes sont désormais utilisées pour des emplois qui ne sont pas considérés comme intrinsèquement liés à la RSE, et les entreprises doivent dès à présent repenser leurs politiques de formation et leur gestion prévisionnelle des parcours professionnels (GEPP), en reflet d’investissements orientés vers une économie plus respectueuse. Répondre aux défis environnementaux demande par exemple de définir en interne un mapping des métiers de la transition écologique, mais également de sensibiliser les collaborateurs qui gravitent autour des fonctions piliers de la RSE. Dans un rapport de France Stratégie intitulé "Les incidences économiques de l’action pour le climat", publié en mai 2023, les auteurs pointent notamment la nécessité d’agir sur le niveau de salaire ou d’impulser une amélioration des conditions de travail pour rendre plus attractifs certains secteurs à impact et les métiers qui verront leur besoin d’effectifs augmenter drastiquement dans le cas où les objectifs écologiques seraient atteints à l’horizon 2030.
2023 a été rythmé par la réforme des retraites, présentée le 10 janvier par la Première ministre Elisabeth Borne. Durant l'automne 2022, partenaires sociaux et groupes parlementaires se sont succédés à Matignon pour négocier les mesures clés du projet. Âge plancher, allongement de la durée de cotisation, dispositif spécifique aux carrières longues… Concernant l'âge légal, il a été décidé que l'allongement de la durée des carrières serait progressif, augmentant de quatre mois supplémentaires par an jusqu'en 2031.
La question de l’emploi des seniors a particulièrement animé les débats autour de cette réforme. Comment les maintenir en activité alors que la France a un des taux d’emploi des plus de 55 ans parmi les plus faibles en Europe ? Durant les discussions au Parlement, le Sénat a voté la création d’un « CDI seniors » destiné aux plus de 60 ans, contrat exonéré de cotisations familiales pour compenser le coût plus élevé d’un salarié expérimenté. Cette réforme, retoquée par le Conseil Constitutionnel, pourrait être rediscutée à nouveau dans les prochains mois. Mais si cette mesure venait à être adoptée, que dire aux personnes qui ont 58 ou 59 ans ? Ne risque-t-on pas de créer de nouvelles formes de discrimination ?
Les talents seniors et le lien intergénérationnel doivent s’envisager au travers d’un rapport positif et réfléchi, en vue d’une meilleure contribution à la performance opérationnelle des entreprises. Nous sommes convaincus que l’emploi des seniors ne peut s’entendre qu’en tant que plus-value entre les générations et impose une analyse fine et sur mesure de l’organisation du travail au sein de chaque entreprise et de chaque secteur d’activité.
L’intelligence Artificielle est devenue depuis quelques années un allié de taille pouvant prendre en charge certaines activités chronophages, détournant les experts RH de leurs missions initiales. 2023 est d’ailleurs l’année témoin d’une nouvelle révolution : celle de l’avènement de l’IA ChatGPT, qui bouleverse la société et in fine, le monde des ressources humaines. Quel recruteur n'a jamais souhaité disposer d'outils performants pour automatiser les tâches fastidieuses, optimiser le recrutement, évaluer les performances des candidats et accélérer la prise de décision ? Mais, face aux enjeux éthiques soulevés par l'utilisation de l'IA dans le recrutement, un projet de règlement de l’Union européenne (« AI act ») est en préparation. Des règles spécifiques d’information détaillée, de mise en conformité préalable, et d’audit régulier sont prévues pour ces systèmes. Le constat actuel est celui d’un vrai décalage entre les nombreuses promesses d’efficacité et d’objectivité de ces outils et les rares études scientifiques traitant de ces sujets pourtant fondamentaux. Leur capacité à réduire les discriminations est notamment encore largement à prouver. Pour concilier IA et RH, il sera nécessaire de proposer une réflexion ouverte engagée, pour que le futur du travail ne soit pas seulement le fruit d’une irréversible évolution technologique, mais surtout le résultat d’un choix éclairé, collectif et humaniste où l’humain et la tech, loin de s’opposer, s’allient pour le meilleur.
Dans une étude inédite* menée par PageGroup auprès de 7 000 professionnels en France, nous avons appris que 88% des personnes interrogées seraient ouvertes à de nouvelles opportunités professionnelles, 79% d’entre elles étant pourtant satisfaites par leurs missions, leur entreprise et leur salaire. Si la volatilité des candidats est désormais de mise quel que soit l’âge ou l’ancienneté, la flexibilité est le second enseignement que nous avons tiré de cette enquête.
47% des personnes interrogées citent en effet l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle comme raison principale pour se sentir bien dans son emploi, contre seulement 33% le salaire. La rémunération reste néanmoins un facteur essentiel d’attractivité et de rétention mais loin derrière la flexibilité. Si cette dernière n’est pas au rendez-vous, un salarié sur trois serait prêt à quitter son entreprise, pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.
Cette révolution dite invisible dresse un nouveau panorama du marché, dans lequel le rapport de force entre employeurs et salariés s’est inversé, où la relation au travail a profondément évolué, et où l’équation gagnante pour les organisations est d’offrir à leurs salariés une flexibilité (qui doit aller au-delà du simple télétravail), un salaire attractif et une quête de sens assouvie grâce à un véritable plan de carrière.
*Etude Talent Trends France 2023 by Page Insights
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