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A mi-chemin entre le salariat et l’auto-entrepreneuriat, le portage salarial présente nombre d’avantages pour les professionnels en quête de flexibilité, de sécurité et de simplicité. Pour autant, par méconnaissance de ce mode de travail, seuls 24% des cadres pourraient envisager de l’adopter, d’après notre étude Michael Page/IFOP « Les grandes tendances du marché du travail »*. Le point sur une forme de travail qui gagne à être connue.
Au même titre que le freelancing et l’auto-entrepreneuriat, le portage salarial est une forme de travail flexible et indépendante. Néanmoins, si respectivement 94% et 93% des cadres déclarent connaître le freelancing et l’auto-entrepreneuriat, seuls 62% indiquent connaître le portage salarial, dont 38% savent précisément de quoi il s’agit. Le portage salarial reste davantage connu par les cadres que le management de transition (45%), une forme de travail qui s’adresse essentiellement à des cadres expérimentés en quête de flexibilité et de missions stratégiques.
Apparu dans les années 1980, le portage salarial ne dispose d’un cadre légal que depuis mars 2017 avec la mise en vigueur de la Convention Collective Nationale (CCN) du portage salarial. Cette étape marque réellement la naissance et la démocratisation du portage salarial qui, initialement réservé aux seniors souhaitant apporter leur expérience et leurs compétences à une entreprise, s’ouvre désormais à un large public.
Le portage salarial est une relation tripartite entre un professionnel qui souhaite exercer son activité de manière indépendante, une entreprise cliente et une société de portage salarial. Le professionnel, autrement appelé « porté », conserve tous les avantages liés au statut de salarié. Il effectue une prestation de service pour une entreprise cliente et la société de portage salarial joue, quant à elle, le rôle d’intermédiaire entre ces deux acteurs. C’est donc la société de portage qui facture le client et reverse un salaire au « porté ». A noter que le salaire en portage salarial prend en compte les mêmes éléments qu’une fiche de paie traditionnelle, auxquels se rajoute le taux de gestion de la société de portage.
>> Lire aussi : Les nouvelles formes de travail flexibles pour les cadres.
A l’instar d’un manager de transition, d’un freelance ou d’un auto-entrepreneur, un salarié en portage salarial bénéficie d’une grande liberté et flexibilité. En effet, choisir le portage salarial, c’est devenir son propre patron et s’extraire de l’ensemble des contraintes liées au salariat classique : emploi du temps, lieu de travail, management, etc. En outre, de la même manière que le salarié porté définit les conditions de travail idéales à la réalisation de ses missions, il fixe également son salaire sous la forme d’honoraires.
Mais à l’inverse du freelancing et de l’auto-entrepreneuriat, le portage salarial garantit une certaine sécurité. En effet, dès que le salarié porté a trouvé sa première mission, il signe un contrat de travail avec une société de portage salarial ce qui lui permet de bénéficier de tous les avantages liés à ce statut : bulletins de salaire, mutuelle, assurance maladie, cotisations chômage et retraite, comité d’entreprise, etc.
Devenir salarié porté, c’est aussi synonyme de simplicité. Contrairement au statut de freelance ou d’auto-entrepreneur, c’est la société de portage qui gère toutes les tâches administratives, juridiques, fiscales et comptables (contrats, factures, frais professionnels, etc.) inhérentes à l’activité. Libéré de toutes contraintes, le salarié en portage salarial peut se consacrer pleinement à son activité. Si la société de portage pare à nombre d’inconvénients liés au statut d’indépendant, la prospection et la réalisation des missions incombent bien en revanche au salarié porté.
Seuls 24% des cadres, et 15% de l’ensemble des actifs occupés, pourraient envisager d’adopter ce mode de travail, d’après notre étude Michael Page/IFOP*. Pourtant, cette solution s’adresse à tous les professionnels souhaitant être indépendants et ayant développé une expertise dans un domaine particulier : informatique, ingénierie, digital, ressources humaines, marketing, communication, audit, santé, etc.Si tous les secteurs d’activité ou presque sont concernés, tous les profils le sont aussi :
Si aujourd’hui seuls 26% des cadres pensent que le portage salarial est la forme de travail qui va le plus se développer d’ici 5 ans, il y a fort à parier que cette proportion augmentera dans les années à venir, notamment en raison d’un contexte socio-économique (crise du Covid-19) qui pousse à des formes d’emploi alternatives.
>> Lire aussi : Un contexte porteur pour le management de transition
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