comment changer de metier a 45 ans

La crise sanitaire que nous vivons actuellement est déroutante pour tout un chacun, d’un point de vue personnel comme professionnel. C’est pourquoi, elle a fait naitre chez de nombreux salariés des remises en question et de réelles aspirations au changement. Preuve en est : 50% des cadres envisagent une reconversion dans les 2 prochaines années, selon notre étude Michael Page/IFOP sur « Les grandes tendances du marché du travail »*. Mais si l’envie est là, franchir le pas n’est pas toujours simple, notamment pour les plus seniors des actifs. Pour autant, que l’on souhaite changer de métier ou gagner en flexibilité, des solutions existent.

Un bilan de compétences pour changer de métier en toute sérénité

Après de nombreuses années d’expérience, l’envie de changer de métier peut se faire sentir, et avec elle, son lot d’interrogations :

  • Qu’ai-je envie de faire ?
  • Est-ce une envie passagère ou un projet sérieux ?
  • Mon projet est-il réaliste ?
  • Quelles concessions suis-je prêt(e) à faire ?
  • Pourquoi ai-je envie de me reconvertir ?
  • Quelles sont mes aspirations ?Qu’est-ce que je vaux sur le marché du travail ?...

 

Pour vous aider à répondre à toutes ces questions, il est conseillé de commencer par réaliser un bilan de compétences. A l’issue de celui-ci, vous aurez normalement parfaitement déterminé vos compétences, qu’elles soient techniques ou comportementales, et saurez ce qui vous différencie et ce qui fait votre valeur dans le monde professionnel. Ces points forts identifiés vous permettront justement de définir ou d’ajuster votre futur projet professionnel.

>> Lire aussi : Quelles compétences pour faire la différence demain ?

Formation continue & CPF : des solutions pour une reconversion réussie

Dans des environnements métiers de plus en plus soumis aux évolutions technologiques, l’obsolescence des compétences techniques est une réalité pour nombre de salariés, et encore plus pour les cadres qui sont au cœur de la transformation des entreprises. Le recours à la formation professionnelle tout au long de sa carrière, mais d’autant plus en lorsqu’on souhaite changer de métier est alors un prérequis pour maintenir son employabilité. Si vous êtes en poste, votre employeur est tenu de vous apporter une formation continue. Cette option permet de développer les nouvelles compétences nécessaires à l’exercice de votre fonction ou futur métier dans l’entreprise, mais aussi d’élargir  vos  compétences  techniques et  comportementales en vue, par exemple, de vous mettre à votre compte par la suite.

Le Compte Personnel de Formation, accessible à tous les salariés pour suivre une formation qualifiante ou certifiante, réaliser une validation des acquis de l'expérience (VAE) ou un bilan de compétences, ou bien encore pour être accompagné dans la création d’une entreprise, peut également se révéler intéressant pour vous lancer sereinement dans votre nouveau projet professionnel. Le CPF est alimenté automatiquement après chaque année travaillée et vous conservez vos droits même en cas de changement d'employeur ou de perte d'emploi. Sur le site du Service Public Mon compte formation vous pourrez trouver toutes les informations nécessaires à la compréhension et à l’utilisation du CPF, le récapitulatif de vos droits acquis (crédit en euros) et la liste des formations éligibles au CPF sous réserve de droits suffisants.

Portage salarial, management de transition & auto-entrepreneuriat : des formes de travail flexibles pour les cadres en reconversion

Reconversion ne rime pas toujours avec changement de métier. Peut-être, en effet, votre désir de reconversion est-il né d’une envie de vous extraire du cadre formel de l’entreprise pour gagner en liberté et en flexibilité sans pour autant vouloir abandonner votre cœur de métier. Auquel cas, de nombreuses formes de travail alternatives s’adressant particulièrement aux cadres expérimentés existent :

  • Le management de transition :

Le management de transition s’adresse à des cadres expérimentés, ayant souvent exercé pendant plus de 10 ans à des postes de direction. Ces experts sont de plus en plus souvent sollicités par des cabinets de management de transition pour des missions de transformation des entreprises, de changement organisationnel ou de gestion de crise notamment (la durée des contrats est en moyenne de 7 mois). Alors si vous êtes un cadre confirmé soucieux de valoriser votre expertise dans un domaine particulier (RH, finance, IT, supply chain, etc.) et de manière flexible, le management de transition est la solution idéale pour vous. En outre, au travers des différentes missions que vous effectuerez au sein d’importantes structures, vous pourrez développer votre carnet d'adresses en même temps que votre expertise, avant, pourquoi pas, vous mettre à votre compte. Et si vous recherchez activement un CDI, sachez que 35% des missions de management de transition se transforment en CDI.

>> Lire aussi : Les missions du management de transition évoluent.

  • Le portage salarial :

Seuls 24% des cadres envisagent d’adopter le portage salarial*. Pourtant, cette forme de travail, à mi-chemin entre le salariat et l’auto-entrepreneuriat, présente de nombreux avantages. Et pour cause, il s’agit d’une relation tripartite entre un professionnel qui souhaite exercer son activité de manière indépendante, une entreprise cliente et une société de portage salarial ce qui permet de conserver tous les avantages liés au statut de salarié sans les inconvénients :

  1. Liberté : vous définissez vos conditions de travail idéales à la réalisation de vos missions de même que votre salaire (sous forme d’honoraires)
  2. Sécurité : dès que vous avez trouvé votre première mission, vous signez un contrat de travail avec une société de portage salarial ce qui vous permet de bénéficier de tous les avantages liés à ce statut (bulletins de salaire, mutuelle, assurance maladie, cotisations chômage, etc.)
  3. Simplicité : contrairement au statut de freelance ou d’auto-entrepreneur, c’est la société de portage qui gère pour vous toutes les tâches administratives (contrats, factures, etc.)

 

Cette solution peut vous vous correspondre si vous avez développé une expertise dans un domaine particulier : informatique, ingénierie, digital, ressources humaines, marketing, communication, audit, santé, etc. A noter, si la société de portage pare à nombre d’inconvénients liés au statut d’indépendant, la prospection et la réalisation des missions vous incombent bien en revanche.

>> Lire aussi : Pourquoi choisir le portage salarial ?

  • L’auto-entreprenariat :

Depuis sa création en 2009, le statut d’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) séduit nombre de cadres en quête d’indépendance de par sa simplicité et par la fiscalité qui lui est associée. En effet, avec ce statut, la création d’entreprise et le paiement des cotisations sociales sont proportionnelles à votre chiffre d’affaires ce qui vous permet de tester un projet sans risque ou presque. C’est pourquoi, 44% des cadres déclarent envisager de devenir auto-entrepreneur*. Si comme eux, vous optez pour cette option, sachez que vous pouvez cumuler ce statut avec une activité salariée ou en faire votre activité principale, en période de chômage par exemple. A noter toutefois que créer son entreprise demande non seulement un investissement et une motivation sans faille, mais aussi un carnet d’adresses bien fourni. D’autre part, le statut d’auto-entrepreneur ne vous protège pas contre les éventuelles dettes contractées et vous ne pourrez prétendre à aucune assurance chômage en cas de cessation d’activité.

>> Lire aussi : Futur du travail : quels sont les métiers d’avenir ?

*Enquête réalisée avec l’IFOP sur un échantillon représentatif de 1824 actifs occupés, dont 1004 cadres.


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